Parc éolien
Rocher de Mementu

Côtes-d’Armor, Bretagne (22)

Le projet

Le projet Rocher de Mémentu

Le projet du Rocher de Mémentu se situe en Bretagne, dans les Côtes-dʼArmor (22), sur la commune de Rouillac.

Porté par Iberdrola France, la phase d’instruction du projet a débuté en février 2023 auprès de la DREAL Bretagne (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). 

Avec quatre éoliennes et une production annuelle estimée entre 25 et 29 GWh, ce parc contribuera activement à la transition énergétique.  

éoliennes

MW de puissance maximale installée

foyers alimentés

de hauteur maximale

Le territoire

En 2023 la Bretagne dispose d’une puissance électrique installée de 3.8 TW, marquée par une forte présence des énergies renouvelables.

En 2023, l’éolien est devenu la première source de production électrique en Bretagne, avec 2,7 TWh produits, soit une part équivalente à celle du thermique fossile. 

Viennent ensuite le solaire (7%), l’hydraulique (7%), le thermique renouvelable et les déchets (8%). La région a produit 6,8 TWh d’électricité, illustrant son engagement croissant dans la transition énergétique et la diversification de ses sources.

En France, la part du thermique fossile dans le mix électrique est de 7%, ce qui témoigne d’un système déjà largement décarboné. Cette performance repose en grande partie sur la complémentarité entre les énergies renouvelables et le parc nucléaire existant.

Afin de contribuer aux objectifs de décarbonation futurs, l’accélération du développement des énergies renouvelables est nécessaire dans le but de maintenir les objectifs climatiques et garantir la sécurité d’approvisionnement.

Source : RTE

Les études environnementales 

Pour chacun de nos projets, nous mettons en œuvre une démarche ERC :

  • Éviter : supprimer ou minimiser les impacts négatifs dès la conception du projet
  • Réduire : atténuer les effets négatifs qui ne peuvent être évités
  • Compenser : restaurer ou recréer des milieux naturels pour contrebalancer les impacts résiduels

LES ÉTUDES ACOUSTIQUES

Le bureau dʼétudes EREA Ingénierie a réalisé des mesures acoustiques sur 12 points proches des habitations les plus exposées. Les données ont permis de créer un référentiel et de modéliser les émissions sonores du parc en fonction de la vitesse et de la direction du vent. 

La réglementation impose de ne pas dépasser une émergence sonore, qui est la différence entre le niveau sonore avec les éoliennes et le niveau sonore sans les éoliennes, de + 5 dB(A) le jour et + 3 dB(A) la nuit. 

De jour, les seuils sont respectés quelle que soit la vitesse des vents. La nuit, un dépassement d’émergence sonore est constaté pour des vitesses de vent supérieures à 5 m/s. 

Pour y remédier, un bridage acoustique sera mis en place : 

  • La réduction de la vitesse de rotation : l’orientation des pales est ajustée pour permettre une diminution du bruit généré. Ces ajustements automatiques sont appelés modes de fonctionnement
  • L’arrêt ciblé de certaines éoliennes de façon temporaire si les modes de fonctionnement ne suffisent pas

Après la mise en service, une étude acoustique complémentaire sera réalisée pour vérifier la conformité réglementaire des niveaux sonores. 

Les habitations les plus proches des éoliennes se trouvent à environ 650 m, respectant ainsi la distance minimale réglementaire de 500 m. À 650 m d’une éolienne, le niveau sonore est d’environ 30 décibels, l’équivalent d’une chambre à coucher. À 1 km, 20 décibels, l’équivalent du niveau sonore d’un vent léger.

Les études des chiroptères, avifaunes et faune terrestre 

LES ÉTUDES CHIROPTÈRES

L’étude des chiroptères est une étape importante : elle permet d’implanter les éoliennes en limitant leur impact sur les populations locales et migratrices de chauves-souris.  

La méthodologie d’inventaire suivante a été appliquée : la recherche de gîtes estivaux, les relevés acoustiques automatiques et manuels au sol, ainsi que des enregistrements en hauteur sur le mât de mesure. 

Les mesures phares prévues :

  • L’arrêt des éoliennes lors des pics d’activité, d’octobre à mai, de quelques heures à toute la nuit selon les conditions météorologiques 
  • L’évitement d’implantation des éoliennes proches des haies où une forte activité de chauves-souris a été observée
  • La préservation des corridors écologiques
  • L’implantation retenue privilégie une zone ouverte, composée de prairies et de grandes cultures, afin de réduire au maximum les impacts liés aux chiroptères

LES ÉTUDES AVIFAUNE (OISEAUX)

La méthodologie d’inventaire suivante a été appliquée : observer depuis des points fixes (écoute et visuel), parcourir des itinéraires définis pour repérer les populations, compter et identifier les espèces, estimer les effectifs, et renouveler ces observations à différentes périodes. 

Les oiseaux ne sont pas présents de la même manière et avec les mêmes comportements selon les saisons, il faut donc les observer à différents moments. 

Les mesures phares prévues : 

  • Aucune éolienne ne sera implantée dans le secteur est, afin de garantir l’absence d’impact significatif sur lʼAutour des palombes, la Bondrée apivore et le Busard Saint-Martin  
  • Les travaux de génie civil seront réalisés en dehors de la période de nidification (de mars à juillet inclus)  
  • Une distance minimale de 200 mètres sera respectée entre les éoliennes afin de permettre aux oiseaux de passer entre les éoliennes

LA FAUNE TERRESTRE, LES ZONES HUMIDES ET LES MILIEUX PHYSIQUES

L’étude des zones humides et de la faune terrestre constitue une étape essentielle dans le cadre d’un projet éolien. Elle permet d’implanter les éoliennes en limitant leur impact sur les habitats naturels, les espèces protégées et les continuités écologiques.

Cinq campagnes de sondages ont été menées par le bureau d’études, totalisant 158 points dʼobservation. Afin de préserver ces milieux sensibles aucune éolienne ne sera implantée dans le secteur est.

Sur le secteur ouest, les aménagements permanents (fondations, plateformes, accès) sont tous situés en dehors des zones humides. Seul un élargissement temporaire d’un accès empiète sur 381 m² de zones humides, limité à la durée du chantier.

Les mesures prévues :

  • Éviter au maximum les habitats naturels humides 
  • Éviter les secteurs boisés et leurs lisières 
  • Limiter la destruction des haies et des alignements d’arbres 
  • Installer des barrières de protection autour des zones de travaux pour préserver les amphibiens et la faune terrestre

L’étude paysagère et les photomontages

Le volet paysage et patrimoine de l’étude d’impact doit aboutir à un projet éolien cohérent avec le territoire dans lequel il s’insère et créer un nouveau paysage « de qualité », en tenant compte des singularités et des perceptions sociales des paysages. L’étude paysagère a été réalisée par les experts paysagistes du bureau d’études ENCIS Environnement.  

Le paysage du parc éolien du Rocher de Mémentu est structuré par la vallée de la Rosette et par le cours d’eau du Glair, tous deux orientés est-ouest. Ces éléments façonnent un relief vallonné, alternant crêtes douces et fonds de vallons. 

Les 4 éoliennes forment une ligne, avec des interdistances régulières entre elles depuis le nord-est et le sud-ouest de la zone. Elles accompagnent les vallonnements du relief et reprennent les lignes de force matérialisées par les crêtes bordant la vallée de la Rance. 

Découvrez ci-dessous les photomontages réalisés à partir de photographies du site.

Le calendrier

3

Études préalables de faisabilité

6 à 12 mois

3

Conception globale et détaillée du projet

18 mois à 2 ans

3

Instruction et autorisation par les Services de l'Etat

10 mois min.

Mercredi 9 juillet 2025
Mercredi 9 juillet 2025

Réunion d'information

Salle des fêtes de Rouillac

En savoir plus

3

Financement et construction

12 à 18 mois

3

Exploitation

20 à 30 ans

3

Démantelement ou seconde vie du parc

Vous avez des questions ?

Pourquoi les énergies renouvelables sont essentielles ?

La France dispose déjà d’une électricité largement décarbonée et compétitive mais pour maintenir ce haut niveau de performance carbone, il est indispensable de continuer à investir dans des moyens déployables rapidement.

Favoriser le développement des renouvelables permet de maintenir une compétitivité industrielle et d’atteindre les objectifs climatiques surtout si on souhaite couvrir de nouveaux usages (transport, chauffage) aujourd’hui largement carbonés.

Enfin, face à l’urgence climatique, il est nécessaire de renforcer l’indépendance énergétique de la France en misant sur toutes les sources décarbonées, y compris les renouvelables.

Pourquoi accueillir un parc éolien terrestre à Rouillac ?

Un engagement pour l’environnement pour répondre à de nouveaux besoins électriques : La France est déjà exemplaire en matière d’électricité décarbonée, avec 95% de sa production très faiblement émettrice de CO₂ en 2024.

Accueillir un parc éolien sur son territoire, c’est contribuer à maintenir et renforcer cette performance environnementale sur le long terme.

Le conseil municipal a exprimé un avis favorable sur le projet et a classé la zone concernée par le projet en Zone d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAENR). Une Zone d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAENR) est un secteur défini par une commune où elle souhaite prioriser le développement des énergies renouvelables, tout en tenant compte des enjeux locaux : paysages, biodiversité, patrimoine, agriculture… Les ZAENR sont définies par les communes en concertation avec les habitants et les services de l’État. Elles doivent proposer leurs zones, souvent après un diagnostic territorial, puis ces propositions sont validées à l’échelle départementale.

Un projet au service du territoire : L’implantation d’un parc éolien terrestre permet de nombreuses retombées économiques pour la commune mais aussi des emplois qualifiés directs et indirects. Tous ces aspects permettent, à l’échelle locale et nationale de contribuer au rayonnement du territoire et de positionner celui-ci comme étant engagé dans la transition énergétique du pays.

Combien de temps durera la construction ?

La construction durera entre 10 et 12 mois.

Des entreprises de la région seront associées à ces travaux ?

À ce stade du projet, les entreprises n’ont pas encore été sélectionnées.

Les travaux de terrassement (routes, plateformes de montage et de stockage) seront réalisés par une entreprise locale. Pour les travaux électriques inter-éoliennes, une solution locale est également envisageable.

Quel est le montant d’investissement ?

L’Investissement global pour le développement du projet et sa construction se situe entre 13 et 15 millions d’euros, financé à 100% par la société Iberdrola.

Quelles sont les retombées économiques du parc pour le territoire et pour la commune ?

Le parc éolien génère des retombées économiques locales significatives :

Revenus fiscaux estimés entre 10 000 et 15 000 € par MW et par an, dont l’IFER (Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux) représente la part principale : 8 360 € / MW / an depuis janvier 2024, montant réévalué chaque année

Loyers communaux d’environ 90 000 € par an, permettant de financer des projets publics décidés par la commune

Le projet contribue ainsi au développement économique local, tout en soutenant des initiatives écologiques et sociales.

D’autres mesures d'accompagnement ont-elles été mises en place pour ce projet ?

Nous avons déployé d’autres mesures environnementales en plus de celles déjà évoquées ci-dessus :

La modification de la zone d’implantation du parc éolien : afin de préserver les zones humides et les espèces protégées d’oiseaux et de chauves-souris, 3 éoliennes ont été déplacées par rapport au plan initial

Le réaménagement d’un chemin d’exploitation : il sera situé entre 2 éoliennes et totalement accessible pour des randonnées pédestres

L’amélioration du paysage communal, le renforcement et le développement de la biodiversité :

  • Les habitants pourront bénéficier d’arbres et de fruitiers gratuitement
  • 2000 m2 de prairie à végétation spontanée seront remis en état